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Une histoire de princesses...

« Un voyage au Tchad, dans ma Robe de 100m2….

Un prince tchadien qui danse sur ma Robe…. pour un festival de mode appelé « Kéloufashion »

Ma robe repart en France et au milieu de ses jupons le prince danseur…

Et quelques mois plus tard une princesse naît du nom de « Mélody-Kélou »

De cette histoire magique a immergé l’envie de raconter, de partager et de mélanger ma culture et

celle de ma fille et de son papa, par le biais de la création »

La première étape
Carnet de voyage de David Abry @ et premiers croquis de la collection "Kélou"

Je me suis inspirée d’un bracelet en cuir, tressé en damier bicolore, que j'ai acheté en 2012 lors de mon premier voyage à N’djamena au Tchad. 

Ce "fameux" bracelet, déniché dans une boutique d'art traditionnel, a révélé deux ans plus tard toute sa richesse !

J'ai imaginé une ligne de sacs et de bijoux que j'ai dessinés avec quelques esquisses techniques. Ne pouvant aller au Tchad, il me fallait envoyer des dessins très précis de mes intentions. J'ai donc fais appel à ce talentueux dessinateur, David Abry. Il a su mettre en volume, en couleurs et donner le timbre de la collection uniquement à travers mon récit. David a répondu présent pour le lancement de cette collection et contribue à sa réussite.

Un grand "MERCI". 

La deuxième étape
Les premiers modèles de la collection "Kélou"

Grâce à l'aide d'un créateur de mode habitant au Tchad, Jirabel, une petite série du même bracelet a été réalisée, dont un pour homme.

Viennent ensuite quelques prototypes :

Un sac cartable, des sandales d'été, des bijoux, une pochette porte-carte, porte-chéquier, une pochette bandoulière, etc.

Quelle joie de découvrir la qualité du travail réalisé qui répondait parfaitement à mes attentes. .

Tous les noms de la collection "Kélou" sont issues d'éthnies Tchadiennes

La troisième étape
la rencontre avec les artisans au Tchad

Cet été 2016, je suis retournée au Tchad. La rencontre avec les artisans m'a permis de concrétiser

deux années de travail à distance et de lever tous les mystères.

Ce sont uniquement des mains d'hommes qui oeuvrent pour tanner, tisser, coudre et teinter. Ce savoir-faire est unique. La fabrication se partage entre deux ateliers, l'un pour la réalisation des pièces en bagagerie et bijoux et un autre pour la réalisation des chaussures. Chaque atelier se compose d'une pièce de 30m2 où ils travaillent avec un outillage rudimentaire et simple. Tout est fait à la main, à l'aiguille. Seules quelques finitions sont réalisées avec une machine actionnée manuellement. Le tannage se fait chez un artisan en périphérie de la ville. Il est réalisé avec des déjections d'oiseaux et des graines d'acacias, sans produit chimique. Chaque peau a une couleur unique, chaque pièce est travaillée à l'unité. 

C'est la première fois qu'une commande de création pour l'exportation leur est proposée et la rencontre m'a permis de leur expliquer le projet et ils ont tous été fiers de l'intérêt que je portais à leur travail. Ce n'était jamais arrivé auparavant. Mon oblectif est que la production se fasse en petite série, dans le respect de leur travail, de valoriser leur savoir-faire et de rester dans une démarche qui ne dénature pas ce qu'ils sont.

Quatrième étape

En ce moment !

Refaire des prototypes pour certains modèles afin d'améliorer la forme, la praticité, les dimensions,

 créer un sac à dos mixte, un porte-monnaie et des ballerines pour homme.....

Esprit de sérendipité ou fruit du hasard ?!

Je suis née à Bourg en Bresse (01) en France, métisse de maman Française et de papa Martiniquais,

d'une arrière grand-mère maternelle Italienne et d'ancêtres paternels Africains.

Dans ma petite bourgade de campagne : Bény, nous étions avec ma petite soeur,

les seules aux cheveux frisés, à la peau mate et avec un père noir.

Cette différence questionne et au fur et à mesure que les années passent elle questionne davantage.

Je découvre que mon métissage uni en moi l'histoire de deux couleurs de peaux appartenant chacune d'elle

à deux continents dont la mémoire collective reste encore à écrire.

 Ce qui transpire dans mes créations sont mes origines. D'un côté la passion de la couture de maman, les dentelles de mes grand-mères Bressane et Martiniquaise et puis il y a au loin, cet autre continent qui ne cesse de me faire des clins d'oeil, l'Afrique. Il y a eu d'abord 10 ans de collaboration avec Guillaume Nicolaou, artiste peintre, aux inspirations noires et blanches issues de l'art Africain et aborigène. Et c'est après deux voyages professionnels en Afrique du sud et au Zimbabwe, que la magie de la vie, le hasard ou mon esprit de sérendipité a opéré, sur cette terre, bassin de l'humanité, ancienne colonie française et où une femme "Kélou Bidal Diguél" est un symbole : LE TCHAD.

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