MEMOIRES DE FEMME
Ying me, Yang moi....
scultpture textile en matières recyclées, organdi de soie, broderie au crochet de Lunéville, drap de ma grand-mère, épaulettes, laine et watt.
Boudins de mots, en matières recyclées, drap de ma grand-mère et watt
Portraits de Femmes
La première poupée ou totem mémoire a été créé en hommage à ma grand-mère maternelle, Jeanne. En 2000 pour l'Unicef. Son départ, la même année, a bouleversé mes repaires et m'a questionnée sur le sens de la vie. Mes grands-parents martiniquais paternels et mon grand-père maternel avaient depuis plus longtemps quittés ce monde. Etant petite je n'avais pas compris que je ne les reverrais plus. Pour Jeanne, la tristesse m'a habitée longtemps, un an environ. La création de cette poupée m'a permise de la faire vivre à nouveau. Tout a découlé de sens ensuite pour la mettre en forme, en imprimant son visage, photo de son mariage, de prendre les tissus de ses draps de lit pour la faire renaitre et de puiser dans mes tissus pour la vêtir. J'ai sentis un apaisement une fois que mon travail de mémoires fut terminé.
Cette expérience liberatrice m'a apprise l'importance que j'accordais à mes racines pour arriver à comprendre ce que je suis.
Et en même temps, j'ai sentit une fragilité indescriptible dans mes antres qui me relie à un passer lointain. Aujourd'hui encore je ne la comprends toujours pas. En revanche l'art, la création m'aide à l'apaiser. Transmettre est pour moi vicerale, sinon je m'éteinds.
Le lien familiale, sociale, amicale, amoureux est ce qu'on a de plus précieux. Je combats pour qu'il ne disparaisse pas.
JEANNE, ma grand-mère
Et puis une histoire naturelle s'est réalisée par magie. J'ai depuis toujours aimé chiner, fouiller, récupérer, tout ce qui vient de mon passer, même si je suis bien encrée dans mon présent. L'équilibre chez moi se fait ainsi. Je savais qu'à chaque vide- grenier, puce ou brocante, j'allais repartir avec des dentelles, des tissus, des poupées, des galons, biais que j'allais pouvoir utiliser dans mes collections de robes. Pendant 10 ans, j'ai chiné aux puces de Barcelone et quelle merveille! Avant chaque départ j'étais dans un excitation intérieure rien qu'a l'idée de penser à ce que j'allais pouvoir encore découvrir et emporter, comme un butin.
Au court de ces fouilles invraisemblables, à la recherche de toutes les belles choses que nous ont léguées nos grand-mères, des visages sur des cartes postales me sont apparues et mon travail de mémoires à continuer son chemin....
Leurs miroirs....
Leurs histoires....
Le temps est passé
